Scroll Top
19th Ave New York, NY 95822, USA

Séquestre cornéen

Le séquestre cornéen est une affection spécifique du chat qui se développe généralement après un ulcère de la cornée.

Le séquestre correspond à une nécrose ou « momification » locale de la cornée qui prend l’aspect d’une plaque dense, ambrée à noire sur la cornée.

Le développement d’un séquestre suit généralement la séquence suivante : atteinte de la cornée par un traumatisme (traumatisme externe, paupières anormales) ou une infection d’origine virale (Herpes virus félin) qui provoque un ulcère qui ne cicatrise pas. L’atteinte initiale de la cornée est suivie par la mort des cellules cornéennes au niveau de la région ulcérée : cette région atteinte prend alors une coloration ambrée à noire et un aspect rugueux.

L’ensemble des races de chats peuvent être atteints, certaines races sont néanmoins surreprésentées : le Persan, l’Himalayen, le Burmese et le Siamois.

Les principaux signes cliniques d’un séquestre sont :

  • Une plaque dense, ambrée à noire, sur la cornée,
  • Un ulcère entourant la lésion cornéenne,
  • Une néovascularisation périlésionnelle,
  • Une douleur qui peut être importante avec un blépharospasme (œil fermé),
  • Un épiphora (œil qui pleure).

Le traitement du séquestre :

Dans de rares cas, de petits séquestres peuvent se détacher spontanément. Néanmoins, une approche chirurgicale est le plus souvent recommandée au regard de l’étendue du séquestre, de la gène occasionnée, de la durée d’évolution de la pathologie  et du risque de perforation cornéenne. 

Approche chirurgicale :

Une intervention chirurgicale est recommandée si le chat est douloureux ou si le séquestre persiste depuis plusieurs semaines, le risque étant de voir le séquestre s’étendre en profondeur augmentant ainsi le risque de perforation.

La kératectomie lamellaire est le premier temps chirurgical commun à toutes les techniques chirurgicales du traitement du séquestre cornéen. Le second temps chirurgical consiste à combler la perte de substance cornéenne par une greffe conjonctivale pédiculée, par une greffe de biomatériel (sous muqueuse d’intestin de porc ou de la membrane amniotique de cheval), par une transposition cornéeo-conjonctivale ou par une greffe autologue. Ces trois dernières techniques permettent une cicatrisation optimale et un bon regain de transparence.

Print Friendly, PDF & Email